Guide complet sur la maçonnerie
- Publié le 7 novembre 2022
- Révisé le 12 septembre 2024
- Lecture: 35 min
Karine Gazeryan
Conseillère en rénovation | RénoAssistance
Les revêtements extérieurs en maçonnerie évoquent de jolies images de maisons de banlieue, de cottages rustiques en pierre ou même de maisons patrimoniales. La maçonnerie protège non seulement votre maison des intempéries, elle aide à maintenir une température constante à l’intérieur et sert d’enveloppe extérieure au bâtiment. Comme elle préserve la structure de votre maison, il est primordial de la garder en bon état.
Que vous cherchiez à élargir vos connaissances en maçonnerie ou que vous ayez besoin d’aide pour choisir un revêtement de briques adapté à vos besoins et à votre budget, cet article est pour vous. Vous y trouverez des conseils pour l’inspection de votre revêtement, les dernières tendances dans les matériaux, en passant par l’embauche du/ de la bon·ne entrepreneur·e et des étapes à connaître avant de commencer votre projet de revêtement en maçonnerie.
La maçonnerie consiste à utiliser des matériaux structurels comme la brique, le bloc, la pierre ou le mortier pour construire des fondations ou des murs extérieurs. Elle comprend également les travaux de revêtement, tels que les enduits et les joints, de même que la réparation de problèmes comme le gonflement des briques. Le terme maçonnerie fait aussi référence à l’élément architectural qui résulte de la construction effectuée par un briqueteur·euse-maçon·ne.
Le ou la briqueteur·euse-maçon·ne, communément appelé maçon·ne, est un·e ouvrier·ère ayant les compétences pour faire un mur en maçonnerie en respectant tous les règlements de la région dans laquelle il travaille. Au Québec, selon le règlement sur la formation professionnelle de la main-d’œuvre de l’industrie de la construction, le ou la briqueteur·euse-maçon·ne est la seule personne habilitée à faire l’installation de tous les types de maçonnerie, qu’elle soit faite de briques, pierres, voire gypse et béton, ainsi que des matériaux nécessaires à leur support (ancrage, linteau, etc.).
Pour l’Ontario, le Règlement 1045 définit le ou la briqueteur·euse-maçon·ne certifié·e comme la personne apte à travailler à partir de plans, schémas, devis, codes et documents de fabricant lorsqu’il construit une structure.
Comme pour d’autres parties de votre maison, la maçonnerie a besoin d’un entretien régulier afin de demeurer en bon état. Il y a notamment certains problèmes fréquents auxquels vous devrez porter attention. Selon la gravité des dommages et leur emplacement, il faut savoir que les problèmes de maçonnerie peuvent entraîner des conséquences sérieuses, de l’infiltration d’eau à la perte de chaleur et jusqu’aux problèmes de fondation. Il est recommandé de faire une inspection deux fois par année, soit avant la période de gel et après celle de dégel. L’inspection de la maçonnerie repose sur la vérification de son intégrité d’après les normes établies par la Régie du bâtiment du Québec (RBQ).
L’inspection consiste à évaluer certaines parties de votre maçonnerie, comme la pierre ou la brique, le mortier et les fondations et à noter toute anomalie et tout problème potentiel. Elles peuvent être effectuées de plusieurs manières différentes.
Grâce à ces différentes méthodes d’inspection, vous pourrez repérer si votre maçonnerie a l’un des problèmes suivants:
Une section du mur qui semble être gonflée révèle la présence d’un ventre-de-bœuf. Ce problème est provoqué par une dégradation des ancrages ou par l’assèchement du bois autour de ceux-ci créant ainsi un détachement des briques à la structure de bois sous-jacente. Un surplus d’humidité dans les cavités du mur peut causer la formation de glace pendant l’hiver. On assiste alors à une détérioration des joints de mortier, une chute de briques ou de pierre, voire un effondrement de toute la section. Il faut démanteler et refaire complètement la zone affectée et, dans certains cas, le mur au complet si le problème est sévère.
Il est fréquent de constater la présence de petites fissures sur le revêtement d’un mur de briques ou de pierres. Puisque ces matériaux sont particulièrement rigides, ils se fissurent plus facilement que d’autres types de revêtements. Ce type de problème peut causer des infiltrations d’eau et le morcellement de la maçonnerie. En effet, l’utilisation du mauvais mortier, une évacuation d’eau déficiente ou de la végétation à proximité du mur peuvent engendrer de l’accumulation d’eau. Lorsque la paroi ne parvient pas à sécher et qu’elle est soumise au gel et dégel, la brique risque de bouger et donc fissurer.
Une autre cause possible est lorsque la fondation de votre bâtiment est instable que ce soit à la suite d’un affaissement du sol ou à une faiblesse dans la charpente de votre maison, le mur peut craquer. Il faut seulement faire la différence entre les deux types de fissures possibles, soit passive ou active.
Voici deux types de fissures:
Lorsque l’eau s’accumule sous la brique, que ce soit en raison d’une fissure active ou de tout autre problème, la brique peut s’écailler. À la suite du bris, l’imperméabilité d’une brique écaillée est réduite. Le revêtement peut donc être en proie à des infiltrations d’eau. À long terme, ces infiltrations causeront des problèmes plus sérieux.
Voici quelques causes d’écaillage de la brique:
Dans un cas comme dans l’autre, le problème d’écaillage peut généralement être résolu en remplaçant les briques endommagées et en utilisant le bon mortier.
Un fer angle, aussi nommé linteau, est un bâton de métal ayant la forme d’un L. Celui-ci vient s’installer derrière la brique en haut des fenêtres et portes. Il sert de support à la maçonnerie pour ces ouvertures. Il est possible que le linteau rouille et gonfle. Dans ce cas, il faut le changer rapidement. Sinon, la brique reposera directement sur l’ouverture, ce qui causera des fissures, des infiltrations d’eau, un ventre-de-bœuf et pire encore.
L’efflorescence est la présence de résidus blanchâtres sur votre parement de briques. Ce résidu n’est qu’un dépôt de sels minéraux. Parce que le matériau permet le passage de l’humidité, ces sels apparaissent lorsqu’un surplus d’humidité s’évapore et laisse derrière les minéraux renfermés dans l’eau. L’efflorescence est surtout de l’ordre esthétique. Cependant, sa présence signale que la maçonnerie est soumise à un haut taux d’humidité ou à une infiltration d’eau. Si c’est le cas, il faudra faire appel à un·e professionnel·le afin de corriger le problème.
Au fil des années, votre façade est exposée au sel, aux polluants, aux écarts de température, au cycle de gel et dégel et cela a pour effet d’entraîner sa dégradation. Le mortier se désagrège et s’effrite, devenant sablonneux et perdant de son étanchéité. Lorsque l’étanchéité est compromise, l’eau peut aisément s’infiltrer derrière la brique. Si l’eau gèle, elle peut briser les ancrages, provoquer le déplacement des briques et créer des problèmes structuraux importants. Si votre mortier est détérioré, il ne remplit plus bien sa fonction. Si le mortier est toujours adéquat, mais un peu abîmé, on doit ajouter du mortier par-dessus l’ancien afin d’arrêter sa dégradation. Cependant, si le mortier est en mauvais état, vous devrez faire démanteler le mur et reconstruire la section endommagée.
Que ce soit pour la construction, la rénovation ou la restauration d’une résidence, chaque projet est différent et requiert un type d’intervention particulier de la part du maçonou de la maçonne, ce qui peut faire varier considérablement les prix de travaux de maçonnerie. L’Association de la construction du Québec estime que le taux horaire à temps régulier d’un·e briqueteur·euse-maçon·ne au Québec est d’environ 102 $/heure. Cependant, les taux horaires recommandés demeurent à la discrétion du ou de la professionnel·le.
De plus, il est difficile d’estimer exactement le coût de travaux de maçonnerie, car ceux-ci vont varier selon plusieurs facteurs comme le genre de travaux réalisés: une nouvelle construction ou la réparation d’un mur. D’autres facteurs entrent en compte:
Voici quelques exemples des éléments qui font fluctuer le prix des travaux de maçonnerie.
L’essor des grandes villes canadiennes au XIX siècle a répandu considérablement l’usage de la pierre. Ces maisons historiques nécessitent des interventions spécialisées de la part des maçon·nes pour protéger le patrimoine bâti. Si vous devez les réparer, vous aurez besoin d’un·e entrepreneur·e qui a de l’expérience avec les matériaux et les méthodes utilisées.
Généralement, la restauration et la réparation de la maçonnerie patrimoniale sont plus coûteuses, car elles nécessitent des connaissances spécialisées. Dans certains cas, l’entrepreneur·e devra également tenir compte de la place de chaque brique ou pierre dans la construction. Cela dit, l’investissement vaut le coup! Le travail méticuleux des expert·es permettra de conserver les pierres d’origine et donc de préserver la façade patrimoniale.
Que vous construisiez le chalet de vos rêves ou que vous rénoviez votre revêtement en briques, vous trouverez certainement un matériau de maçonnerie à votre goût. Beaucoup de propriétaires optent pour les briques d’argile cuite, mais il existe d’autres options, comme les briques en béton et en cendres volantes.
Si vous voulez rehausser l’attrait de votre maison, envisagez un revêtement en pierre naturelle. Il existe plusieurs types de pierres naturelles, comme le granit, le calcaire ou le marbre. Celles-ci peuvent être agencées de multiples façons pour créer une façade entièrement originale.
Bien sûr, vous ne pouvez pas oublier le mortier: cette colle qui maintient votre maçonnerie! Le mortier représentera environ un cinquième de votre mur visible. Veillez donc à choisir une couleur et une technique d’application qui s’harmonisent avec votre revêtement en briques.
N’oubliez pas que chaque option de revêtement et de mortier a ses avantages et ses inconvénients. Avant que vos décisions ne soient gravées dans le marbre, n’hésitez pas à demander conseil à un·e professionnel·le. Bien que vous puissiez combiner la brique, la pierre et le mortier de diverses manières pour obtenir un aspect unique, cela aura un impact important sur l’esthétique ainsi que sur le prix du projet.
Les revêtements en pierres et en briques sont durables, résistants aux intempéries et nécessitent peu d’entretien. Ils sont écologiques et ils conservent leur couleur au fil des ans. Le prix des matériaux dépendra avant tout de leur qualité. Ceux ayant une meilleure qualité sont à privilégier, puisqu’ils assurent une plus grande protection, solidité et stabilité au bâtiment.
Que la soumission porte sur la restauration de murs de briques, la construction de nouveaux murs en maçonnerie, l’installation d’un linteau ou simplement l’entretien de la maçonnerie, le prix tiendra compte de la qualité. Des matériaux de bonne qualité influenceront forcément le prix global et l’ampleur des travaux.
Pour faire sensation auprès de la visite ou des passant·es, une maçonnerie de qualité est essentielle. Que vous soyez néophytes ou connaisseur·euses, le choix de matériaux peut toutefois s’avérer difficile, parmi la panoplie de briques, de pierres et de mortiers. Voici donc un aperçu de la variété offerte sur le marché parmi les choix les plus populaires.
Lorsqu’il est question de revêtement en briques, on pense spontanément à la maçonnerie rouge-brun des écoles et des maisons résidentielles. Pas étonnant, puisqu’il s’agit du type le plus commun! Or, si l’idée d’un revêtement en terre cuite ne vous séduit pas, n’ayez crainte, il existe plusieurs autres options intéressantes pour votre projet de maçonnerie. Commençons par la base, en explorant d’abord les différents types de briques offertes sur le marché.
Les principaux ingrédients utilisés dans la production de briques sont le ciment combiné à du calcaire ou de l’argile. Les briques d’argile, les plus populaires, sont de teintes ocre variant selon le degré de cuisson. La brique de ciment est faite de poudre de ciment et de sable. Obtenue par malaxage et prise du mortier, elle est de couleur grise. Elle est disponible en calcite, en béton ou autoportante. Outre la valeur esthétique, on doit aussi considérer son coût d’entretien à long terme.
Autrefois, les briques étaient façonnées à partir d’argile et étaient séchées au soleil. Comme nous avons fait du chemin depuis! Aujourd’hui, elles sont fabriquées à l’aide d’une variété de matériaux et de techniques offrant des propriétés uniques. De l’argile cuite classique au béton moulé, voici quelques types de briques les plus courants, par matériau et mode de fabrication.
L’appareil fait référence à la façon dont les briques ou les pierres sont disposées. Si les motifs diffèrent selon le type de matériau (briques ou pierres), ils ont un point commun : les joints sont décalés afin que votre mur ne s’effondre pas. Voici quelques modèles de joints différents pour la maçonnerie en pierre.
Le mortier est utilisé par les briqueteur·euses-maçon·nes pour la plupart des projets de maçonnerie. Jouant le rôle essentiel de liant, il permet de solidariser les éléments entre eux. Il existe plusieurs types de mortiers avec chacun une fonction particulière.
Choisir le mauvais mortier est une des erreurs les plus courantes en maçonnerie. Les mortiers que vous trouvez en quincaillerie sont généralement composés de ciment, de sable et d’eau. Contrairement à un joint de chaux, il est moins résistant aux intempéries et moins étanche. Un mortier endommagé fera des ravages sur votre revêtement extérieur en l’effritant et le rendant moins imperméable. C’est pourquoi il est préférable de confier ce type de travaux à un·e expert·e maçon·ne!
La brique est l’un des revêtements extérieurs les plus durables qui soient. Elle résiste aux intempéries, aux changements de température, elle n’est pas affectée par les parasites ou les moisissures et constitue un excellent pare-feu. Facile d’entretien, elle offre également une excellente insonorisation. Bien construit et bien entretenu, un mur de maçonnerie atteindra sa fin de vie utile à 75 ans, voire plus encore.
Le premier élément qui montrera des signes d’usure est généralement le mortier. Il est donc recommandé de les surveiller et de les faire rejointoyer tous les 50 à 100 ans. Une inspection régulière vous évitera d’avoir à faire face à des infiltrations d’eau et à des briques bombées après un cycle de gel et de dégel.
Les personnes à la recherche de solutions de revêtements extérieurs écologiques seront heureuses d’apprendre que la brique est l’une des options les plus durables. L’argile, qui est le principal composant de la brique, est un matériau naturel et renouvelable. Pendant son extraction, elle ne pollue ni les cours d’eau, ni les sols ou l’air. Il n’y a pas non plus de traitement ou de processus chimique dans la méthode de fabrication. Là où la brique peut créer de la pollution, c’est lors de sa cuisson: si celle-ci est effectuée avec des énergies non renouvelables, la brique sera moins écologique.
Si l’on ajoute à cela sa longue durée de vie et ses faibles besoins d’entretien, on comprend aisément pourquoi l’AEMQ affirme que les briques sont l’une des meilleures solutions vertes pour les maisons durables sur le marché.
La maçonnerie est facilement recyclable. Les briques restent intactes si on retire bien le mortier et peuvent être réutilisées indéfiniment pour de nouveaux projets. La composition naturelle de schiste argileux provenant du sol lui permet de se retrouver enfouie dans la nature. Si elle ne peut être réutilisée, elle se décompose sans problème.
Il est également possible d’offrir une deuxième vie en reconvertissant la brique. En effet, lorsque celles-ci sont trop abîmées pour être réutilisées, elles peuvent être concassées pour devenir de l’agrégat ou du granulat. Ces briques réduites en morceaux entreront ensuite dans la composition de mortier ou de béton.
La composition d’un mur de maçonnerie repose sur beaucoup plus que des briques ou des pierres. Elle comprend: les joints de mortier; les attaches métalliques et les solins d’étanchéité. Ces éléments sont intégrés tous ensemble afin d’assurer non seulement l’aspect esthétique, mais aussi la performance de l’ouvrage. Les ancrages sont les éléments les plus importants du mur de maçonnerie, puisqu’elles transfèrent la charge latérale du mur vers la structure du bâtiment, l’empêchant de bouger ou de basculer.
Le revêtement est une couche destinée à recouvrir un mur intérieur ou extérieur à des fins d’isolation, d’étanchéité ou de décoration puisqu’il détermine l’apparence visuelle du bâtiment. Ce sont les briques ou les pierres que vous aurez choisies auprès de votre briqueteur·euse-maçon·ne.
Le rejointoiement consiste à réaliser des joints, plus précisément à combler les espaces vides entre les pierres ou les briques d’une façade.
Les solins sont une garniture d’étanchéité placée en surface ou incorporée dans la construction. Ils assurent l’imperméabilité entre le mur de maçonnerie et la maison. Le solin interne permet de capter l’eau qui s’infiltre inévitablement entre la bâtisse et les briques. Ainsi, il évacue l’eau sans causer de problèmes. En ce qui concerne le solin externe, il est installé à la jonction du toit et du mur, évitant que l’eau s’infiltre dans le parement.
Une chantepleure est un joint vertical qui n’est pas fermé avec du mortier. Elle joue le rôle de système d’évacuation d’eau qui peut s’infiltrer sous le revêtement. Si les chantepleures sont bouchées ou absentes, l’eau s’accumule et finit par trouver un chemin vers l’intérieur du bâtiment. Cela peut mener à l’un des problèmes fréquents de maçonnerie cités plus haut dans cet article. Ces chantepleures permettent la ventilation du mur. Elles sont nécessaires pour prévenir l’efflorescence.
L’allège est une partie de mur située sous une fenêtre dans une maçonnerie porteuse traditionnelle. Elle est moins épaisse que le reste du mur. Son rôle est de repousser l’eau du mur en dehors de la fenêtre. Le linteau quant à lui est une poutre placée au-dessus d’une ouverture de mur porteur. Cette poutre sert à reprendre la charge de l’ouverture afin de la transférer sur les matériaux adjacents.
Derrière le revêtement en pierres ou en briques se trouvent les matériaux d’isolation et d’étanchéité. L’isolation empêche le transfert de chaleur, tandis que l’étanchéité à l’Air empêche la chaleur de s’échapper de votre maison. Combinés, ces deux éléments peuvent réduire considérablement votre facture de chauffage durant la saison froide.
La membrane de revêtement que l’on trouve sous les isolants empêche l’eau de s’infiltrer à l’intérieur. Elle permet également à l’humidité de circuler et de s’évaporer sans endommager la structure de votre maison.
Deux éléments principaux contribuent à stabiliser votre maçonnerie en pierre ou en brique: les ancrages structuraux, qui relient votre maçonnerie aux supports structurels ou à l’ossature, et les attaches murales, qui relient votre revêtement aux murs intérieurs. Ces deux éléments jouent un rôle crucial pour unir la maçonnerie au bâtiment. Il est bon d’inspecter ces éléments régulièrement, car des points d’ancrage ou attaches abîmés peuvent entraîner une instabilité structurelle ou un effondrement.
Vous pouvez choisir d’effectuer vous-même les travaux de maçonnerie de votre résidence. Sachez cependant que ce type de travaux est extrêmement complexe pour les novices et que cela peut avoir un impact sur la durée de vie du revêtement et de la structure. Ce type de travail exige beaucoup de connaissances et de compétences. Voici quelques erreurs courantes à éviter.
Puisque le type de fabrication des briques le plus populaire se fait à base d’argile cuite au four, les couleurs varient d’un emballage à l’autre. Si vous achetez plus d’une palette, veillez à alterner les briques de différentes palettes afin d’éviter un contraste de teintes visible. Un écart minime dans la chaleur du four ou dans le type d’argile fera une différence, d’où l’importance de mélanger différents emballages de brique.
Les bandes d’étanchéité, aussi vendues sous le nom de bandes d’arase, servent à éviter l’efflorescence. Ces bandes sont normalement faites de goudron et se juxtaposent avec le mortier. Elles sont grandement résistantes à la compression, la perforation et aux déchirures. Elles permettent à l’eau de s’égoutter par les chantepleures et forment une barrière à l’humidité qui voudrait s’évaporer par le mortier. Grâce à ces bandes, il y a beaucoup moins de chance de voir apparaître de l’efflorescence.
Il existe différents types de briques, chacune ayant une capacité d’absorption de l’eau qui lui est propre. Pour avoir une adhésion optimale entre les deux matériaux et ainsi éviter plusieurs maux de tête, il faut opter pour un mortier ayant la même capacité d’absorption. Les divers mortiers, comme ceux de pose, de rejointoiement ou de renforcement ont des fonctions différentes et ne sont pas interchangeables.
Il est conseillé de ne pas monter plus de sept rangs de briques à la fois. Quand vous avez atteint cette hauteur, laissez le mur sécher avant de reprendre l’ouvrage. Un mortier qui reste humide trop longtemps perd sa capacité de résistance et de durabilité. Plusieurs facteurs influencent le temps de séchage, tels que les conditions extérieures et le type de mortier choisi.
Puisque l’adhérence de la brique et du mortier est relative à sa teneur en eau, les maçon·nes doivent protéger de la pluie leur travail fraîchement effectué. En effet, la pluie pourrait modifier la quantité d’eau du mortier, le rendant moins performant une fois sec.
Le mortier aide à tenir la brique en place. Il est donc un matériel très solide. Il est important de gratter le mortier alors qu’il est encore frais, puisqu’il sera difficile de le retirer une fois sec. La pose ultérieure des joints sera d’ailleurs facilitée.
Un mur peut avoir une pression inégale d’un endroit à l’autre, par exemple là où il y a des fenêtres ou des portes. Il est conseillé de fournir un renforcement supplémentaire pour ces zones. Vous risqueriez sinon de voir apparaître des craquelures dans la façade! Les changements dans la structure d’un mur porteur, comme la pose d’une grande fenêtre, nécessiteront un joint de dilatation ou, au minimum, la pose d’un mortier de renforcement.
Si vous observez que le parement de brique de votre maison est mal en point, que le mortier des joints a disparu, qu’il s’effrite à plusieurs endroits ou que certaines briques sont faciles à bouger, il faut agir rapidement. De nombreux facteurs externes, comme les cycles de gel et de gel, peuvent exacerber les problèmes existants et entraîner l’instabilité ou l’effondrement du mur.
Les conditions météorologiques peuvent avoir une incidence sur la qualité des matériaux. Les températures inférieures à zéro peuvent geler l’eau dans le mortier frais, ce qui provoquera leur destruction prématurée. La forme et la densité du béton auront un impact majeur sur sa capacité à supporter la température froide. Il sera plus fragile et aura tendance à s’effriter et à se fissurer.
En général, il est préférable de réaliser les travaux de maçonnerie au printemps et à l’automne.
Le plus tôt sera le mieux. Les entrepreneur·es en maçonnerie sont très occupé·es au printemps. Nous vous recommandons de fixer un rendez-vous avec l’entrepreneur·e à l’automne ou à l’hiver. Il sera plus difficile d’obtenir un rendez-vous par la suite.
Le choix d’un·e entrepreneur·e en rénovation n’est pas une mince affaire. Il est impératif de faire quelques vérifications préalables avant de leur confier ce type de travaux. Ces vérifications vous permettront de constater si l’entreprise de maçonnerie qui vous intéresse est solide, légale et solvable à l’aide de ces questions:
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La (re)construction d’un revêtement en pierres ou en briques comporte de nombreuses étapes. De la préparation du chantier au nettoyage des débris, voici ce à quoi vous pouvez vous attendre pendant votre projet de rénovation de maçonnerie.
Tout projet de rénovation nécessite la préparation de la zone du projet, que ce soit lors d’une nouvelle construction ou d’une réparation. Cela comprend le nettoyage des lieux et la protection de votre terrain. Afin que les travaux progressent rapidement, mieux vaut rendre la tâche facile à l’équipe de travail. Il faut prévoir un espace à proximité du chantier pour les maçon·nes afin de leur permettre de se stationner et de transporter leurs équipements. À défaut de quoi le prix pourrait être plus élevé que celui anticipé dans la soumission. L’entrepreneur·e demandera aussi un accès aux toilettes, à l’eau et à l’électricité.
Avant toute chose, votre maçon·ne et son équipe devront démonter le revêtement extérieur existant. Si les briques ou pierres sont encore en bon état, vous pourrez en faire don à Habitat pour l’humanité ou les réutiliser dans votre projet pour réduire le coût des matériaux. Sinon, vous aurez le choix entre le recyclage et l’élimination. Après un peu de nettoyage, il est temps de construire la base.
La qualité d’un mur de briques ou de pierres dépend de sa couche de base. Pour s’assurer que le revêtement extérieur durera pendant plusieurs décennies, le/la maçon·ne prendra le temps d’inspecter l’étanchéité et les supports structurels. Il remplacera tous les éléments endommagés pour s’assurer que la structure est solide et étanche.
Il se concentrera sur trois éléments : la membrane d’étanchéité, les solins et les ancrages. La membrane et le solin travaillent ensemble pour empêcher l’eau de pénétrer dans l’enveloppe du bâtiment, tandis que les ancrages assurent la stabilité du mur.
Pour ériger le mur, votre maçon·ne commencera par la prise des mesures afin de déterminer la grosseur et l’alignement des futurs joints de brique. En maçonnerie, il est primordial de savoir où sera posée la dernière brique avant même d’avoir posé la première. Il faut par la suite sceller les joints avec du ruban adhésif de construction et installer les membranes d’étanchéité sur la fondation et sur les ouvertures.
Une fois le revêtement terminé et bien sec, les maçon·nes procéderont au nettoyage du chantier, en retirant les taches de mortier. L’équipe en place récupérera tous les matériaux de construction restants sur le chantier. Ensuite, il ne restera plus qu’à profiter du nouvel attrait de votre demeure!
De l’achat à la signature d’un contrat, toute transaction est couverte par les garanties légales en vertu de la Loi sur la protection du consommateur. Cette protection inclut la garantie d’usage, la garantie de durée raisonnable et la garantie contre les vices cachés. Il est illégal pour un·e entrepreneur·e de faire de fausses déclarations sur les services qu’il fournit et les produits qu’il ou elle utilise.
La garantie doit être enregistrée par le ou la maçon·ne, ce qui comprend une garantie décennale et une garantie de parfait achèvement. Cette dernière devra être récupérée à la remise du chantier pour constater le bon déroulement des travaux et le résultat final à l’aide d’un certificat. Il est impératif que vous conserviez une copie de cette garantie. Nous vous recommandons aussi de la numériser. Si des problèmes surviennent, contactez votre entrepreneur·e en maçonnerie afin de voir ce qu’il ou elle peut faire.
La Garantie Réno sans frais est une garantie supplémentaire, offerte sans frais à la clientèle qui choisit d’engager un Entrepreneur Vérifié en 53 points de RénoAssistance pour la réalisation de son projet de rénovation ou de construction, sous réserve de certaines conditions!
La maçonnerie est un revêtement extérieur complexe, mais l’un des plus résistants offert sur le marché. Sans compter qu’il ajoute de la valeur à votre maison. Prenez donc soin et faites-le inspecter régulièrement, comme vous le feriez pour toute autre partie de l’extérieur de votre maison. Après tout, plus vous détectez un problème tôt, plus il est facile (et souvent moins cher) de le corriger!
Maintenant que vous connaissez le processus de rénovation, les problèmes courants à surveiller et les types de briques et de pierres sur le marché, vous vous demandez peut-être ce qu’il faut faire ensuite. Eh bien, cela dépend de vous! Si vous êtes prêt·e à faire le grand saut, il est peut-être temps de trouver le ou la bon·ne entrepreneur·e en maçonnerie pour votre maison. Vous voulez continuer à chercher des idées de revêtements extérieurs ? Consultez certains de nos projets de revêtement extérieur réalisés préférés.
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