On ne choisit jamais notre entrepreneur en rénovation à la légère. Si jamais vous décidez de chercher vous-mêmes votre entrepreneur au lieu de travailler avec un de nos Entrepreneurs Vérifiés en 53 points, on ne vous en tient pas rigueur. Cependant, si vous ne connaissez pas trop le milieu de la rénovation, voici une liste de questions à poser à votre entrepreneur en rénovation et de vérifications à faire avant son embauche.
Incompétence, travail bâclé, fraude, retard abusif… On a tous entendu des histoires d’horreur en matière de rénos. Voilà pourquoi on ne badine pas avec le choix de notre entrepreneur. Afin de prendre la meilleure décision possible, on fait soumissionner des entrepreneurs pour obtenir trois soumissions (ce qui peut signifier de faire appel à un plus grand nombre d’entrepreneurs si vous en disqualifiez certains ou s’il y en a qui ne se présentent pas aux rendez-vous) et on se fait un devoir de leur poser toutes les questions ci-dessous.
Cela représente beaucoup de travail, mais vos efforts seront récompensés ou du moins, vous vous sauverez peut-être de problèmes importants ou d’engouffrer des milliers de dollars inutillement. Voici comment filtrer les entrepreneurs les moins désirables de votre processus:
Au Québec, un entrepreneur doit impérativement posséder sa licence de la RBQ. C’est la loi. C’est une excellente façon de s’assurer d’un minimum de protection. Par exemple, si l’entrepreneur s’enfuit avec notre dépôt ou abandonne le chantier, cette licence vous permettra d’avoir une chance d’être indemnisés jusqu’à la hauteur de la caution de l’entrepreneur.
Il est important de mentionner que la caution offre une protection limitée, puisqu’elle est partagée entre tous les clients floués. Il est aussi essentiel de ne pas se fier à la parole de l’entrepreneur sur la validité de sa licence et de vérifier sur le site de la RBQ que sa licence est valide et qu’elle est bien au nom légal de l’entrepreneur. Ce nom doit être le même que celui qui figure sur votre soumission et votre contrat. Il faut aussi prendre le temps de vérifier pendant les travaux pour s’assurer que l’entrepreneur a toujours sa licence.
En Ontario, particulièrement si on habite à Toronto, on vérifie que l’entrepreneur a sa « Metro Licence ». Il n’y a pas de licence requise dans les villes avoisinantes comme Markham, Mississauga ou Oshawa.
ATTENTION: Il y a des entrepreneurs qui ne se gênent pas de vous fournir le numéro de licence d’un autre entrepreneur… Il faut donc être vigilant et vraiment vérifier. Un numéro est facile à imprimer sur une soumission ou une carte d’affaires.
De plus, quoiqu’il soit essentiel de posséder une licence RBQ, cette dernière n’est pas toujours gage de qualité et de confiance.
Un dommage est causé à notre propriété ou celle de notre voisin par l’eau ou le feu? Pire, une personne est blessée par les installations temporaires ou le manque de protection autour d’un trou dans un endroit sombre? Tout peut arriver pendant des travaux. Si l’entrepreneur est assuré, on sera mieux protégé, notamment en matière de responsabilité civile. Demandez à voir le certificat d’assurance, puis n’hésitez pas à contacter la compagnie d’assurance pour être certain qu’il est toujours valide et que l’assurance n’a pas été révoquée.
Plusieurs propriétaires croient à tort qu’ils sont protégés tant qu’ils détiennent une assurance responsabilité et que l’entrepreneur n’en a pas besoin. Une panoplie de mythes sur la rénovation circulent un peu partout et il est parfois difficile de différencier ce qui est vrai et faux. Accédez à notre article 10 Mythes sur la rénovation démystifiés pour vous aider à y voir plus clair et vous permettre de mieux planifier vos prochaines rénovations.
Certains entrepreneurs seront très honnêtes et vous diront d’emblée: « Je fais un travail de qualité, mais je ne suis pas le moins cher » ou encore « Je prends mon temps pour bien faire les choses et je les fais moi-même, alors je ne suis pas le plus rapide ». Au Québec, on peut vérifier les plaintes à l’Office de la protection du consommateur (OPC), mais on trouve rarement des choses à moins de fraudes majeures, puisque c’est la Régie du bâtiment qui est responsable de cumuler les plaintes dans ce secteur.
Malheureusement, il n’est pas possible d’avoir accès aux plaintes de la RBQ, puisqu’elle les garde confidentielles. On peut aussi chercher sur le web pour voir les avis et commentaires des clients. Soyez conscients que certaines plaintes peuvent être de fausses plaintes rédigées par des compétiteurs voulant nuire à la réputation d’une entreprise. Il faut donc prendre le temps d’analyser soigneusement les commentaires et qui les a enregistrés. En Ontario on vérifiera plutôt les plaintes au Better Business Bureau (BBB) ainsi que sur le web.
On a tous entendu parler d’entrepreneurs qui font faillite à répétition et repartent le lendemain sous un autre nom. Certains le font intentionnellement, certains autres non. Les entrepreneurs habiles sur le marteau et la scie ne sont pas tous d’habiles administrateurs et certains clients voient leur entrepreneur manquer d’argent pour compléter leur projet. Ça peut sembler extrême comme situation, mais ça arrive plus souvent qu’on ne le pense.
Assurez-vous de vérifier les dires de l’entrepreneur au Registraire des entreprises. Si l’entrepreneur vous dit être en affaires depuis plus de 20 ans et que le Registraire des entreprises vous montre que l’entreprise a moins d’un an, posez des questions… ou abstenez-vous.
Demandez où l’entrepreneur s’approvisionne et depuis quand. Si l’entrepreneur s’approvisionne aux mêmes endroits depuis longtemps, c’est qu’il paie probablement bien ses fournisseurs. Rendez-vous chez les fournisseurs et posez des questions sur l’entrepreneur. Vous en apprendrez peut-être beaucoup sur celui-ci.
Demandez à l’entrepreneur s’il a déjà été poursuivi et consultez ensuite son plumitif judiciaire au Palais de justice pour voir s’il vous a bien dit la vérité. Vous pourriez découvrir un dossier vierge, mais aussi peut-être une longue liste de poursuites contre lui. Vous seriez surpris de ce que l’on peut parfois trouver dans les dossiers d’entrepreneurs qui ont en apparence tout pour vous séduire…
La meilleure façon de juger du talent et des compétences d’un entrepreneur est de voir son travail. Certains possèdent un portfolio de leurs réalisations. N’hésitez pas à le consulter. Si certain projets vous intéresse plus que d’autres, vous pouvez demander les coordonnées du clients avec qui l’entrepreneur a déjà travaillé pour le contacter. Vous pouvez même vous rendre sur place pour s’assurer que vous parlez à un vrai client, et non au représentant ou au frère de l’entrepreneur.
C’est en parlant avec de vrais clients qu’on sait réellement comment le tout s’est déroulé. L’entrepreneur était-il en retard? Y a-t-il eu des conflits? Ils sauront vous répondre. On pourra alors aussi constater de la qualité du travail effectué.
Cette question à poser à votre entrepreneur en rénovation peut sembler simple, mais elle vous rassurera sur le temps que votre maison sera en chantier. Pour les projets comportant des étapes distinctes, il est important d’établir un calendrier détaillé des travaux. Ensuite, assurez-vous de vérifier l’avancement de ceux-ci afin de déceler le moindre arriéré. Le cas échéant, vous pourrez discuter avec l’entrepreneur pour savoir comment il compte rétablir la situation, puisque cela pourrait décaler les autres étapes du chantier. S’il vous est impossible d’être présent sur le chantier tous les jours, assurez-vous de maintenir une communication fréquente avec l’entrepreneur concernant l’avancement des travaux. On prend soin de négocier à l’avance des pénalités en cas de retards importants du chantier qui seraient occasionnés par l’entrepreneur, surtout si les délais sont importants pour vous.
Néanmoins, si on exige des changements sur les plans initiaux en cours de rénovation, il est possible que la durée préalablement prévue pour les travaux puisse s’allonger. Les retards ne sont pas toujours causés par les ouvriers, mais aussi par les clients qui changent souvent d’idée! L’entrepreneur n’est pas devin non plus, il ne peut savoir ce qui se cache derrière les murs de votre maison des années 50 simplement au premier coup d’oeil. Il se peut que vos murs cachent des imprévus qui retarderont le chantier. Il faut savoir faire la part des choses et reconnaître quand les retards ne sont pas causés par l’entrepreneur et son équipe.
Demandez à l’entrepreneur s’il prévoit des circonstances qui pourraient faire augmenter la facture des travaux. Mieux vaut être au courant des risques dès le départ. Plusieurs entrepreneurs moins honnêtes attirent les clients avec un prix bas pour avoir le contrat et facturent ensuite des extras, puis menacent d’utiliser l’hypothèque légale s’ils refusent de payer. L’aubaine apparente pourrait s’envoler rapidement…
La personne avec qui vous signez le contrat sera-t-elle votre contact pendant les travaux? Si ce n’est pas le cas, demandez qui elle sera. Et mieux vaut traiter avec une seule personne. L’information qu’on a à transmettre ou à recevoir risquera moins de se perdre.
Un entrepreneur général peut faire appel à des sous-traitants pour réaliser les travaux. L’entrepreneur peut aussi avoir plusieurs équipes. Alors qu’on pensait voir arriver l’entrepreneur avec qui on a signé le contrat faire les travaux, c’est parfois un employé accompagné d’un apprenti qui se présente pour réaliser vos travaux. Parfois, ça ne cause pas de problèmes. D’autres fois, oui, surtout si on a choisi cet entrepreneur pour une spécialité bien précise. Il arrive même de voir des entrepreneurs signer des contrats pour ensuite le donner à un sous-traitant moins cher et qu’il ne se présente plus jamais sur votre chantier. Alors que vous pensiez faire affaire avec l’entrepreneur X expérimenté, c’est l’entrepreneur Y à rabais qui fait les travaux avec une qualité inférieure à vos attentes…
On connait l’adage: les paroles s’envolent et les écrits restent. Voilà le moment de le mettre en application. Un contrat écrit est essentiel. La description des travaux et des matériaux, les pénalités en cas de retards, les coûts, etc. doivent y figurer. Plus il contient de détails précis, mieux vous serez protégé si quelque chose tourne mal. Trop de gens signent un contrat incomplet ou font confiance au moment de s’entendre avec un entrepreneur qui offre un prix bas. Si le prix semble trop beau pour être vrai, c’est probablement le cas, alors on s’arrange pour doubler vos vérifications et avoir tout, tout, tout par écrit. Si l’entrepreneur ne veut pas détailler son contrat sur papier, ne le choisissez pas. « Rénovation de salle de bain complète: 15 000$ » n’est pas suffisant.
En plus de signer un contrat détaillé, assurez-vous d’établir un calendrier de paiements et de connaitre les modalités. Le premier paiement à faire est l’acompte. Celui-ci tourne généralement autour de 15% et il est suggéré de le verser le premier jour des travaux, si possible. Pendant les travaux, essayez de ne pas verser plus que la valeur des travaux réalisés. Ainsi, si le contrat devait être annulé en cours de projet ou si l’entrepreneur cessait de se présenter, vous n’aurez pas à courir après votre argent. Il faut vous assurez aussi de ne pas donner le dernier paiement avant la fin des rénovations pour que l’entrepreneur finisse les travaux et ne bâcle pas la finition. Si toutefois on effectue un paiement de plus de deux mois d’avance, il faut vérifier que l’entrepreneur possède un compte en fidéicommis et effectuer un chèque au nom de l’entreprise en ajoutant la mention « en fidéicommis ».
Si l’entrepreneur fait appel à des sous-traitants, notre maison pourrait être mise en garantie dans l’éventualité où celui-ci ne les paierait pas. En effet, vous pourriez finir par devoir payer le fournisseur de portes et fenêtres même si vous avez déjà payé l’entrepreneur… pour ces portes et fenêtres figurant à votre contrat. Même avec une preuve de paiement en mains! Alors comment s’assurer que l’entrepreneur les a bien payés et savoir combien de sous-traitants il a engagés?
À chaque fois qu’un sous-traitant est engagé, on reçoit un avis de dénonciation ou de divulgation de contrat. Il faut vous assurez de les conserver, car ceux-ci sont la preuve qu’une partie du travail a été donné à un tiers. Vous pouvez demander une quittance au fournisseur afin d’avoir la preuve qu’il a bel et bien été payé par l’entrepreneur. Si l’on rédige un chèque pour des matériaux précis, par exemple pour des portes et fenêtres, il faut mettre non seulement le nom de l’entrepreneur, mais aussi celui du fournisseur. Pour en savoir plus sur le sujet, consultez notre article 5 précautions à prendre pour éviter de payer deux fois les travaux.
Le contrat devrait indiquer que le montant inclut le ramassage des débris de construction à la fin des travaux. On sera bien heureux d’y avoir pensé, surtout s’il s’agit de gros travaux de rénovation. Certains entrepreneurs qui ont du retard dans leur agenda feront bien le travail jusqu’à 90%, mais disparaitront sur un autre chantier avant que la finition ne soit complétée. Si vous avez prévu une pénalité et bien défini la fin des travaux, vous pourrez vous féliciter de voir votre projet se terminer plus rapidement.
Advenant le cas où vous aurez à faire appliquer la pénalité prévue, il faut gardez en tête qu’il est possible, dans ces circonstances, que les relations ne soient plus agréables avec votre entrepreneur. C’est pourquoi il est important de choisir le bon entrepreneur du premier coup!
Selon la nature des travaux, les garanties peuvent varier grandement d’un entrepreneur à l’autre. Il faut aussi faire la distinction entre la garantie sur la portion main-d’oeuvre et la portion des matériaux. Une toiture garantie 30 ans ne sera pas remplacée par une neuve sans frais si elle coule après 25 ans… Les matériaux seront normalement garantis selon un prorata et la main-d’oeuvre sera à vos frais. Il faut s’informer de ce que la garantie offerte couvre et surtout, ce qu’elle ne couvre pas. Il faut savoir que la garantie offerte par l’entrepreneur est valide le temps de la durée de vie de l’entreprise. Si l’entreprise ferme ses portes et change de nom, la garantie ne sera donc plus en vigueur…
ATTENTION: Certains entrepreneurs déclarent faillite à répétition et ouvrent une nouvelle compagnie sous un autre nom afin de se défaire de leurs obligations. Il est donc important de vérifier depuis combien d’années la compagnie est en affaires et être vigilant! Il est souvent plus rentable de payer un peu plus cher pour faire affaire avec un entrepreneur réputé et compétent. C’est pourquoi payer le juste prix est votre meilleure option!
Pour d’autres conseils afin de dénicher la perle rare qui accomplira vos travaux, on lit ceci: Comment trouver le bon entrepreneur?
RénoAssistance a déjà vérifié des centaines d’entrepreneurs pour vous! On s’assure ainsi d’être mis en contact avec des professionnels ayant le sceau Entrepreneurs Vérifiés en 53 points. La licence RBQ, l’existence juridique, les plaintes à l’OPC, les assurances, la solvabilité, les relations avec les fournisseurs et clients, le plumitif judiciaire… tout a déjà été vérifié et on recevra un rapport à l’appui.
Un conseiller vous accompagnera et vous conseillera à chaque étape de votre projet, incluant la comparaison des différentes soumissions de rénovation que l’on aura reçues des entrepreneurs afin que l’on puisse prendre une décision éclairée. Qui dit mieux?
Avec RenoAssistance par Desjardins, vous êtes accompagnés dans le choix de l’entepreneur, pendant les travaux, mais aussi après. RénoAssistance a tellement confiance en ses entrepreneurs que les rénovations sont garanties. La garantie protège votre dépôt, vous assure le parachèvement des travaux, la réparation des malfaçons apparentes et couvre la réparation de vice cachés. Ainsi, vous pouvez faire réaliser vos rénovations sans stress. Pour connaitre les étapes à réaliser pour bénéficier de la garantie et pour savoir les montants couverts, consultez la page sur la Garantie Réno sans frais.
Eric Perigny
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